La pierre du Roz

Âge

Mode de formation

La pierre du Roz ou la pierre de Logonna sont les noms locaux attribués à des filons magmatiques, dont le nom scientifique est microgranodiorite. Ces roches se sont formées dans des conduits d’alimentation magmatique appelés dykes. Le refroidissement assez rapide du magma dans ces dykes ne permet pas la cristallisation de gros cristaux, contrairement à ce que l’on peut observer dans les granites. On y retrouve principalement des feldspaths et du quartz.

Origine du magma

Le magma à l’origine de la pierre du Roz provient de la fusion d’un produit mixte manteau/sédiment. Suite à la décompression du manteau en dessous de la croûte continentale due à sa remontée, les roches du manteau (péridotite) se sont mises à fondre, en présence de sédiment enfoui profondément (> 75 km). Cette fusion entraîne la formation de magma qui va ensuite remonter à travers la croûte continentale sous forme de dyle et cristallisera pour former la pierre du Roz.

La pierre du Roz dans l’architecture

Exploitée depuis le XVIe siècle dans la carrière éponyme de la pierre du Roz à Logonna-Daoulas, elle est la pièce maîtresse de nombreuses façades. En effet, son altération spécifique en cernes concentriques de couleur ocre fait de la pierre du Roz un matériau unique dans l’architecture bretonne.

Où observer cette roche ?

La pierre du Roz peut être facilement observée si vous vous promenez dans les bourgs du Faou, de Logonna-Daoulas, de Landerneau, ou encore celui de Daoulas (sites n°20, 21 et 23 sur la carte découverte du Geopark). Cette roche forme le socle de presque tous les calvaires ouest-armoricains, dont les fûts et la statuaire sont en kersantite.

Le saviez-vous ?

Les premiers hommes exploitaient déjà la roche dans des carrières, et notamment la pierre du Roz. Bien évidemment, ils n’avaient pas de marteau-piqueur pour débiter les pierres, ils utilisaient les fissures naturelles présentes dans les roches que l’on appelle diaclases. Ces diaclases facilitaient donc l’extraction des pierres de taille. Les tailleurs découpaient ensuite la pierre du place afin de pouvoir la transporter.

Références

Caroff, M., Barrat, J.-A., Le Gall, B. (2021) Kersantites and associated intrusives from the type locality (Kersanton), Variscan Belt of Western Armorica (France). Gondwana Research 98, 46-62.   (accès gratuit au pdf jusqu’au 6 août 2021).

Chauris L. (1994), La pierre jaune de Logonna. Le Mausolée 696 : 76-83.

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