Depuis plus de 150 ans, les géologues professionnels et amateurs viennent observer les roches du Geopark, qui constituent de véritables archives de l’histoire de la Terre et un terrain de recherche privilégié en Europe
La Bretagne est en effet une région pionnière en France en matière de protection de la nature. Dès les années 1992-94, un premier Inventaire des sites d’intérêt géologique en Bretagne est dressé (le premier en France, Menez et Jonin, 1994). Ce travail est aujourd’hui validé dans l’Inventaire national du patrimoine géologique conduit par l’État.
Un simple coup d’œil sur la carte régionale de sa répartition identifie clairement le territoire du Geopark par une forte concentration des géotopes remarquables.
Ainsi, dans le Geopark, 55 sites géologiques sont inscrits à l’INPG, dont 27 sont classés dans la Réserve naturelle géologique de la presqu’île de Crozon.
Un intérêt qui dépasse les frontières
A l’extrémité occidentale du Geopark, la presqu’île de Crozon offre une géologie spectaculaire. L’ensemble de ses affleurements paléozoïque présente en effet un intérêt international, par effet cumulatif. Ils sont visités depuis toujours par des géologues de tous pays et d’un très grand intérêt pédagogique pour les étudiants français et étrangers.
En plus de l’intérêt stratigraphique, ces formations présentent un grand intérêt paléontologique : les études scientifiques furent nombreuses concernant les Trilobites, les Brachiopodes, les Crinoïdes, les Tabulés, les Graptolites, etc. Les très bonnes conditions d’affleurement offrent un excellent échantillonnage de figures sédimentaires remarquables et ont également permis des études fines de sédimentologie, précisant les variations du niveau marin durant l’Ordovicien.
À la « célébrité géologique » de la presqu’île de Crozon s’ajoute la kersantite qui émarge à la nomenclature internationale des roches magmatiques, les monts d’Arrée et le chaos granitique de Huelgoat, pour leurs paysages pittoresques.