Mort-Anglaise

Sables ordoviciens, pli hercynien, … puis ouverture de l’Atlantique

            Plus de 250 millions d’années séparent les évènements géologiques à l’origine des roches blanchâtres plissées (quartzite) et des roches sombres (dolérite), actuellement juxtaposées le long de la coupe de la Mort Anglaise (1).

Les quartzites, organisés en strates régulières et arquées, appartiennent aux Membres Intermédiaire et Supérieur de la Formation ordovicienne des Grès Armoricains. Ce sont d’anciens sédiments sableux, constitués de grains de quartz, déposés dans une mer qui recouvrait une partie de la paléo-plaque Armorica, il y a 470 millions d’années. Les figures sédimentaires en « brioches » présentes au sommet des derniers bancs de la série (2), à la transition avec les Schistes de Postolonnec, sont le résultat de processus d’érosion sous-marine.

Le grand pli anticlinal dessiné par les quartzites ordoviciens (1) est l’une des conséquences des déformations hercyniennes qui ont structuré l’ensemble du Massif armoricain il y a 320 millions d’années.

Sur le flanc NE de l’anticlinal, les bancs de quartzites sont interrompus sur 20 à 30 mètres par une roche brunâtre, homogène, occupant toute la hauteur de la falaise. Il s’agit d’un filon magmatique de nature doléritique dont la texture grenue est dominée par l’assemblage plagioclase-pyroxène-olivine (3). La trace de ce filon de dolérite s’étend sur plus de 100 kilomètres, selon une direction NO-SE, à travers toute la pointe bretonne depuis Brenterc’h (Léon) jusqu’à Douarnenez via Camaret. Daté à 200 millions d’années, ce filon jurassique est l’unique témoin en France des premiers stades d’ouverture (rifting) de l’océan Atlantique (4). Cet épisode magmatique est l’un des ultimes évènements géodynamiques enregistrés par le Massif armoricain.         

Filons de dolérite témoins de l’ouverture de l’océan Atlantique

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×